Oussa nousava ?

Salut a tous!!!
 
      
 
   
 
Juste un petit mot pour vous dire que nous sommes desormais revenu au pays, sur notre douce petite ile de la Reunion!!!
L' ete est la et il fait bien chaud; il faut bien l' avouer!!!
    
   
Au jour d' aujourd' hui, nous avons trouve notre case (ce qui est une bonne chose de faite!) dont l' adresse est la suivante:
    
   
43, Chemin petit Paul
97432 RAVINE DES CABRIS
   
      
et pris nos nouveaux telephones portables:

    
   
Monique: 06-92-70-57-83
Matthieu: 06-92-61-41-07
 
   
      
Comme promis, je vous ferais un petit compte-rendu de la fin de notre voyage, des que j' aurais internet a la maison (environ dans un mois)...



Bien le bonjour dans vos chaumieres et portez vous bien!!!


 



A bientot!..


 

salut les petits jeun´s!!!

 

Bon, me revoila de retour pour vous compter nos dernieres aventures!...

je vous ecris actuellement de Copacabana, la fameuse, connue pour sa vierge noire du lac ( le lac Titicaca separant le Perou de la Bolivie), sainte patronne de la Bolivie! ....et je ne vous parle pas de la Bresilienne, qui en decoule mais de la vraie, la premiere qui soit!

En effet, une statue de cette vierge fut transportee a Rio de Janeiro au siecle dernier et le village donna alors son nom a la fameuse plage bresilienne!

Le Copacabana bolivien est un havre de tranquilite ou nous squattons depuis bientot 10 jours!..

   

 

Bon revenons donc en images sur ces derniers 15 jours,...

 

   

Mais d´abord je voudrais rendre hommage a tous les Raideurs de la Reunion qui sont en train de trimer comme des braves, pendant les 3 jours que je passe a faire le blog!

Salutations et felicitations a tous ces raideurs pour les efforts entrepris, quels que soient le resultat a l´arrivee! C´est deja une telle prouesse d´etre sur la ligne de depart!!

Je rappelle qu´il s´agit d´une traversee en diagonale de la Reunion, course qui se fait d´une traite, longue de 150Km et de plus de 9254m de denivele positif!!!!!!!!

Autant vous dire que c´est une course qui pousse a aller au bout de soit-meme, d´ou le merite de ceux qui l´entreprennent!

Le dicton dit d´ailleurs que la premiere partie jusqu´a Cilaos se fait avec les jambes et que la 2ieme partie se fait avec la tete!... C´est vous dire!...

   

   

   

Hommages donc a tous ces fous!:

   

Eric, mon plus que sympathique beau-frere (fayot, va!), dossard N 909, pour qui c´est la premiere tentative!

Bravo Eric, et comme dirait Monique: " largue pas le corps!"...

Et encore Bravo (a l´heure qui l´est, tu es en train d´ en chier dans la montee du Taibit!)

On fetera ces efforts au retour!!

 

J´en profite pour vous remercier, toi et Lorraine pour votre constant soutien sans faille, lors de notre long periple (formalites administratives notamment, lors de la perte du passeport de Monique, banques, appels...)...

Merci, merci, merci pour tout et j´ai hate de vous le dire en direct!!..

 

 

   

Philou, dossard N 1220, qui avait deja reussit l´experience lors de notre echec d´avant depart TDM, l´annee derniere!

Bravo gadgo pour l´amelioration de la perf!

Fais peter le champagne ! Finie la periode d´abstinence!

Et encore Bravo (a l´heure qui l´est, tu es en train d´ en chier dans Mafate!)

 

 

 

Stephane, dossard 1290 un grand habitue du raid, pour qui le but de la course n´est pas de finir mais de faire une perf!

Bravo champion! A l´heure ou j´ecris ces mots, tu es 359 / 2500 participants!

 

 

Et puis, il y a les semi-raideurs (Cilaos-St Denis) qui sont deja arrives a l´heure ou j´ecris ces lignes...

J´ai nomme (honneur aux dames!):

   

 

Flore, une bonne copine de la reunion, dossard 5374, pour qui le semi (et ce genre d´epreuve) etait une premiere!!

Bravo championne, on est fier de toi!

Arrivee en 16h et classee 454 a l´arrivee (sur 900): belle perf!

On va feter ca, j´te l´dis!!..

   

   

   

Lolo, dossard 5632, un caennais retrouve a la Reunion voila 2 ans deja, a l´arrivee du semi-raid justement, alors que j´etais arrive 68ieme (11h15), lui etait arrive bien avant moi, avec une belle perf: 40ieme (10h15!)..

Sa perf reste belle cette annee: 11h et 67ieme (il faut dire que le parcours etait plus dur cette annee!)..

Champagne! et contents de vous retrouver a la Reunion a notre retour (ce qui n´etait pas gagne!)..

 

 

 

NB: vous pouvez voir les performances de chacuns (et l´evolution en temps reel!!) sur le site officiel de la fameuse "diagonale des fous":

http://www.grandraid-reunion.com

 

Autant vous dire qu´on s´est delecte a vous suivre (voire meme un peu frustres de ne pas etre des votres!)...

 

 

 

 

Voila, ceci etant dit, je reviens sur notre periple...

   

Sucre, donc, ou nous sommes restes une semaine tout penards, pour nos retrouvailles...

 

Petite bouffe au marche (si colore et anime!) ou nous mangions pour une bouchee de pain...

 

Rue de Sucre, avec les fameux autobus boliviens!...

 

Sucre est une tres belle ville, situee a 2800m, nichee dans une vallee entouree de montagnes basses, d´un climat tout a fait agreable (contrairement a Potosi, 4090m, ou il fait froid et il pleut/grele souvent), avec un riche heritage colonial..

C´est donc une petite ville charmante de 100 000 habitants possedant d´innombrables eglises, musees et demeures anciennes...

   

   

 

Le drapeau bolivien, riche en couleurs (au fond le mirador ou on ira 2 soirs observer le super coucher de soleil sur toute la ville)!...

   

Un batiment officiel, avec au fond la fameuse cathedrale de Sucre..

      

La place du 25 mai, centrale et lieu de rassemblement...

   

Monique qui se fait faire la causette par 2 jeunes cireurs de chaussures qui n´ont pas leur langue dans leurs poches!...

   

Wonder woman, avant transformation, lors de la montee vers le mirador..

   

   

On commence a s´elever au dessus de la ville!...

   

Grande allee couverte, au niveau du mirador (tres hispanique d´ailleurs)..

   

La vue est complete sur la ville!..

   

 

Nous retrouvons sur place Guillaume (a gauche) et Franck que j´avais rencontre sur San Pedro de acatama (Chili), alors que nous partagions le meme dortoir...

Entre 2, ils ont tenter l´ascension du Licamcabur (cf photo du licamcabur sur precedent blog) en une traite: bravo Franck pour cette performance (Guillaume n´etait pas tres bien le matin de l´ascension...)!..

Franck est en effet monte avec tres peu d´acclimatation (de 2500m ou il a dormit, il est monte le lendemain a pres de 6000m, ce qui m´a bluffe!)..

   

Les memes, un peu plus tard!..

Joli nez pleins de couleurs Guillaume!

   

C´etait bien sympa de vous retrouver la, les gars!

Bonne continuation, et bon courage pour le bouliot et a bientot (a la reunion?!)...

    

Petit dej rituel dans notre petit hotel, ou l´on prenait le temps de faire les choses bien :1h au moins, tous les matins!...

(il faut ce qu´il faut!..)

   Quand je vous dis qu´on avait un petit rythme pepere!...

On s´est bichonne voila tout!...

    

Banderole  suggerant Sucre comme capitale...

Explications: lors de notre passage a Sucre, il y avait beaucoup de manif pour que Sucre redevienne la capitale de la Bolivie.

En effet, a l´instar d´autres pays comme les Pays-Bas ou l´Afrique du Sud, la Bolivie a reparti ses administrations entre plusieurs cites. Ainsi, La Paz acceuille le siege du pouvoir executif tandis que la cour supreme se reunit a Sucre!...

Avec une certaine fierte, les sureños affirment que leur ville est demeuree le veritable coeur de l´etat bolivien, et c´est pourquoi ils revendiquent le droit d´etre la capitale de la Bolivie!...

Mais bien que pleine de charme, c´est une petite ville qui est loin du million d´habitants de La Paz!

Et il en faudrait du temps pour changer tous les manuels scolaires, et changer les mentalites!

Il perdrait alors le fait d´avoir la capitale la plus haute du monde!!

Bref, c´est pas gagne!... Affaire a suivre!..

   

 

Grosse manifestation le samedi matin contre le trafic de drogue en Bolivie...

Il faut savoir en effet qu´il represente (ait?) une part importante de l´economie locale (voir a ce propos la page sur l´histoire de la Bolivie)...

   La manifestation etait accompagnee d´une fanfare comme ca il y en a souvent en Bolivie!

   

La cathedrale, en plein cagnard, apres la manifestation (interview d´une personnalite locale au premier plan)..

 

La fanfare..

Je ne sais pas si elle etait presente que pour la manif ou si c´etait une repetition pour un festival de dance/ musique qui devait avoir lieu le WE d´apres...

Mais en tous cas, on a eu droit a de nombreuses repetitions tout au long du WE, ambiance toute sud-americaine!...

Genial!!

(Voir plus loin!...)

   

   

Une des fanfares, avec choregraphie et tout et tout!

Il faut avouer que ca met le coeur en fait et que ca file la banane!!..

(Monique en avait meme la bougeotte!)...

   

 

Meme les plus petits s´y mettent!...

 

La place du 25 mai, en face de la cathedrale, le samedi...

   

Petite balade dans Sucre..

Au fond, le mirador dont on a vu les photos tout a l´heure..

 

Batiment officiel, au bord d´un joli parc...

   

J´adore ces transport en commun: trop la classe non?!...

 

Beaucoup moins la classe, on retrouve en Bolivie des mendiants et des infirmes a tous les coins de rue...

Comme au Nepal...

On a decidemment bien de la chance d´etre né Francais...

Bref...

    

 

   

Nous 2 juste avant la projection d´un film dans une magnifique salle a l´etage d´un grand bar (Joyride)...

Le film, bien que dur, etait particulierement interressant: "voces innocentes", sur l´enrolement des enfants durant la guerre du Salvador... On en est ressorti tout troubles...

C´etait particulierement etonnant car dehors (on etait juste a cote de la place), d´enormes petards faisaient vibrer le sol et nous donner l´impression que la guerre civile etait egalement dehors!..

    A la sortie, on a juste eu le plaisir de voir que l´ambiance etait a la fete avec defiles, fanfares, feux d´artifices y tout y tout!...

Changement brutal d´ambiance!...

      

   

La salle de projection (ou l´on retournera le lendemain accompagnes de Peggy, voir "Snatch")...

 

Un des defiles que l´on a pu voir ce soir la... Tout le monde y est a bloc (depuis combien d´heures?), chaque troupe essayant d´etre la meilleure, rivalisant de costumes, choregraphies et musiques, le tout sous le son des trompettes et autres tambours!..

      

Ambiance, ambiance!...

   

Remarquez les bottes a "clochettes" (ou "sonnettes"?!)...

 

Les mineurs etaient eux aussi representes, avec frontales, marteaux...

Ils etaient precedes par des gamins, avec les memes equipements...

            

   

Nous 2, dans ce qui est devenue notre "petite cantine de la place"...

Le serveur etait trop sympa avec une sacree bouille et un sourire particulierement avenant (et j´suis pas une gonzesse, que j´vous dis moi!)!...

   

 

A la sortie d´un de cette cantine, le lendemain...

   

Retrouvailles avec Peggy, que j´avais egalement rencontre a San pedro de Acatama (elle etait dans le dortoir d´a cote)... on avait d´ailleurs mange ensemble avec Franck (Guillaume etait malade),  Marcus et Francisco (cf blog SPA)...

  Elle est instit et profite d´un mi-temps annualise pour faire un "petit" tour en Amerique du Sud de 4 mois (apres avoir ete 2 mois en Grece)...

Elle est pas belle la vie!..

   

D´ailleurs en Amerique du sud, on retrouve ces voyageurs longue-duree, comme en Asie...

 

Bon courage a toi et profite a fond de ton petit periple en Patagonie!

A la revoyure! (a la Reunion?)..

 

Buena suerte!

   

 

Apres "snatch" que nous avons visionne dans notre bar (avec Peggy), nous retrouvons a la sortie au niveau de la place une ambiance plus que surchauffee!

Tout le monde est de la partie: jeunes, vieux, riches, pauvres...

    Et nous restons la, transportes par ces rythmes boliviens, a regarder passer les differents corteges, tous differents et particulirement nombreux, jusqu´a une heure du matin!..

 

La vierge, la star de la soiree!...

 

Tournicoti-tournicotas de femmes boliviennes!...

 

   

Elles sont belles, hein?!...

    

Les filles sont a bloc et Monique est a fond, exaltee par ces rythmes!...

    

Tout un college (lycee?) s´y met!...

   

Les rues grouillent, dans une ambiance sonore... Penetrante!

 

Voila donc pour ce premier message (1/8),....

 

Je vous retrouve comme d´hab sur le suivant, pour une vaste (et passionante j´espere!) page sur l´histoire bolivienne...

Vous pourrez pas dire qu´on vous prend pour des c...!

Vive Arte (et a bas TF1!!)..

 

 

  A tchao!

   

 

   

 

 

Couscous !

 

Bon, comme je vous le disais sur le precedent message, je vous ais concocte un petit resume de l´histoire bolivienne assez approfondi quand meme! Vous pourrez presque dire que vous y etiez!

 

Prenez le temps de lire tout, en prenant votre temps,  vous verrez que c´est assez interessant (en tous cas, je me suis eclate a le faire, meme si j´ai passe de longues heures a tout taper, pour votre plus grand plaisir je l´espere!)..

   

   

     

   

   

Histoire de la BOLIVIE 

     

 

   

   

     

D´abord, on pense que les premiers habitants des Andes sont les descendants de chasseurs nomades arrives de Siberie par le detroit de Bering (deja ca vous en bouche un coin, non?!).

   

     

      

     

     

L´horizon ancien- LES CHAVIN 

     

 

L´horizon ancien, qui s´etend de 1400 a 400 av J-C environ, se caracterise par une periode de production architecturale innovante, dominee par les Chavins.

 

   

 

 

   

 

 

   

 

   

 

   

   

 

Au debut de cette epoque, une vague d´indiens de langues Aymara, venus vraisemblablement des montagnes du centre du Perou, aurait deferle jusqu´a l´alto peru (en Bolivie) pour occuper l´altiplano, apres en avoir chasse la plupart des habitants originels.

 

   

   

 

     

L´horizon Moyen - TIHUANACO

     

       

La période centrale de l´horizon moyen (du 6ie au 10iemes siecles environ) est marquee par l´expansion imperialiste de la nouvelle culture Tihuacano-Huari.

 

Cette civilisation fort avancee avait pour capitale religieuse et politique Tihuanaco, sur la rive du lac titicaca.

   

 

   

 

 

 

Une statue qui rappelle les Moais de l' ile de Paques (d' ou l'hypothese d'une origine ameriquaine des habitants de Rapa Nui de Heyerdahl (cf ile de Paques))...

 

   

   

   

 

   

La fameuse porte du soleil...

 

   

    

 

   

   

Toujours sur le site de Tihuanaco, entre La Paz et Copacabana...

 

 

 

   

En effet, cette societe fascine par sa maitrise technique. Ainsi, au 7ie siecle A JC, c´est une civilsation florissante, a maints egards aussi avancee que celle de l´Egypte ancienne, disposant d´un vaste reseau routier, de canaux d´irrigation et de terraces agricoles.

   

En l´absence de temoignages ecrits, les causes du declin de cette civilisation demeurent sujettes a controverse (baisse du niveau des eaux du lac, population massacree lors d´une attaque du peuple guerrier Aymara venue de l´ouest?).

   

En tous cas, il semble que l´empire Tihuanaco etait deja sur le declin lorsque les incas amorcerent leur expansion aux alentours de l´an 1400, et qu´il fut aisement annexe par le royaume inca, dote d´une administration centralisee et efficace. Ainsi, le peuple Tihuanaco devint les sujets des enfants du soleil de langue Quechua.

   

     

   

     

   

   

 

    

L´ horizon recent - LES INCAS

     

 

  L´horizon recent (1476 a 1534) se caracterise par l´apogee de leur civilisation.

De leur cite imperiale de Cuzco (Perou), ils parviendront a etendre leur pouvoir vers l´est jusqu´a la Bolivie

actuelle, vers le sud jusqu´aux frontieres septentrionales du Chili et de l´Argentine, et vers le nord jusqu´a l´Equateur et le sud de la Colombie.

 

 

   

 

   

Le Machu Picchu (qu' on verra dans une petite semaine!)

 

   

Malgres sa puissance et sa domination, l´etat politique inca ne survivra cependant pas plus d´un siecle, avant de tomber aux mains des conquerants espagnols...

   

    

Reputes pour leur superbes cites de pierre et leur orfevrie, ils ont egalement elabore un systeme administratif hierarchise a meme de superviser les activites politiques et agricoles, un systeme social viable, un reseau routier complexe et un systeme de communications defiant les difficultes posees par le relief accidente de leur vaste empire..

 

 

 

 

   

    

 

    

D´une certaine maniere, on pourrait definir l´etat inca comme une dictature socialiste imperialiste dans laquelle le Sapa Inca, chef de la noblesse et du clan etendu des incas, regne en monarque absolu. Techniquement tous les biens appartiennent a l´etat, et les impots sont leves sous forme de prestations de travail. Le gouvernement propose un systeme d´assistance mutuelle reposant sur la collecte organisee dans les regions prosperes et redistribuee aux zones frappees par des catastrophes naturelles ou d´autres infortunes locales.

 

 

 

   

   

 

 

   

   

   

Vers la fin des annees 1520, l´empire mine par les rivalites internes, commence a s ´affaiblir. Au cours d´une guerre civile de courte duree provoquee par un partage des terres, Atahuallpa fait emprisonner l´empereur, son demi-frere, et s´empare du trone.

   

     

   

     

   

     

La conquete espagnole

       

     

L´arrivee des espagnols en Equateur, en 1531, portera le coup final au regne inca.

   

Un an plus tard, Francisco Pizarro, Diego de Almagro et leurs compagnons, avides de terres, de richesses et d´aventures, poursuivent leur marche sur Cuzco.

 

 

   

Francisco Pizzaro..

 

 

 

Diego de Almagro...

   

 

   

L´elimination par Atahuallpa du descendant du dieu-soleil et la confiance qu´accorde la noblesse aux "dieux" espagnols (croyance inca en l´homme blanc barbu, envoye par le grand inca Viracocha pour venger l´usurpation commise par Atahuallpa) leur facilitent la tache: en 2 ans, l´etat est vaincu, l´empire dissous, les terres et les richesses incas partagees entre les 2 chefs d´armee espagnols (ah bah, c´est du propre !).

    

        

     

       

     

       

     

Le legs de Potosi

    

           

En 1544, lorsque l´indien Diego Huallpa decouvre la presence d´argent a Potosi, les conquerants espagnols ont deja impose leur langue, leur religion et leurs coutumes aux habitants de l´ancien empire d´Atahuallpa.

   

    

La ville de Potosi, surnommee "villa imperial de Carlos V", est fondee en 1545, alors que les tresors d´argent du cerro Rico ("riche colline") sont deja achemines vers les coffres-forts espagnols...

      

      

La mine de Potosi devient la plus productive et la plus lucrative du monde (plus grand gisement d´argent jamais connu au monde!): l´argent qui en est extrait financera l´economie espagnole, les guerres de religion et les extravagances de sa monarchie et du clerge, durant pres de 2 siecles.

      

      

Une cite miniere fut bien vite edifiee sur le flanc pele de la montagne, attirant une foule de conquistadores et de missionnaires venus d´Espagne pour se tailler une part du fantastique butin. Ainsi, cette cite andine situee a pres de 4090m, avec ses 160 000 habitants, devient la plus grande ville des ameriques et sera au 17ieme siecle aussi grande et bien plus riche que Londres!

   

      

De nombreuses villes furent alors construites dans les environs afin d´approvisionner la ville. Les chemins d´acheminement de l´argent passaient par Arica au Chili et Lima (Perou) et de la, il gagnait l´Espagne par bateau (lorsqu´ils n´etaient pas intercepte en chemin par des pirates!).

Tres vite, des milliers d´indiens furent enroles de force pour creuser la mine et moururent par milliers dans d´effroyables conditions.

     

   

Puis, en raison des dangers lies a ce type de travail, du nombre d´indiens victimes d´accidents ou de la silicose (maladie pulmonaire), des millions d´esclaves africains vinrent preter main-forte aux indiens.

   

    

Ainsi, au total, on estime que durant les 3 siecles que dura la periode coloniale - de 1545 a 1825 -, 8 millions d´africains et d´indiens moururent dans les conditions atroces des mines de Potosi!! Vive la colonisation!!! (et ca continue toujours, car le conditions ont peu evoluees!).

    

   

   

   

On ignore la quantite exacte d´argent qui fut extraite du Cerro Rico au cours des 4 siecles de productivite, mais elle est confondante: 16 000 tonnes parvinrent a Seville entre 1545 et 1660 (sans compter le metal sorti en contre-bande), soit 3 fois et demie la totalite des reserves europeennes de l´epoque!!

   

   

Un dicton populaire dit meme qu´elle aurait permis aux espagnols de construire un pont d´argent jusqu´en Espagne et d´en emporter encore un peu en partant!!.

   

   

Remarque: la coca, autrefois exclusivement reserve a la noblesse inca, est distribuee au bas peuple afin qu´il trime sans protester (cf chapitre coca).

 

 

 

D´autre part, en 1987, l´UNESCO a inscrit Potosi au patrimoine mondial de l´humanite, reconnaissant ainsi la tragedie de son histoire et la richesse de son architecture coloniale, visible dans ses ruelles etroites, ses manoirs ornes de balcons et ses eglises ouvragees.

   

 

   

   

 

   

   

    

     

L´independance

     

 

  Au cours de la periode coloniale, les mestizos et les indiens de Bolivie tenterent a plusieurs reprises, mais en vain de secouer le joug espagnol.

 

   

Ainsi, La Paz (3600m, fondee en octobre 1548 (position avantageuse sur la principale route commerciale entre Lima et Potosi)), malgres son nom (la ville de Notre Dame de la Paix) fut temoin de nombreuses periodes de violence.

 

Par 2 fois, en 1781, un groupe d´Aymara mene par Tupac Katari lui imposa un siege de 6 mois au total, detruisant dans l´intervalle ses edifices publics et ses eglises. Lors d´une autre periode trouble, 30 ans plus tard, des indiens de l´Altiplano assiegerent egalement la ville pendant 2 mois...

     

   

       

     

Remarque : l´Espagne au 16-17ieme siecle exercait un controle severe sur La Paz.

Ainsi, disposant d´un droit de veto dans toutes les affaires politiques, le roi refusa ainsi le poste de maire a un certain Miguel Cervantes de Saavedra (1547-1616). Ce dernier decida alors de demeurer en Espagne, ou il ecrivit Don Quichotte !

 

 

 

 

Miguel Cervantes de Saavedra ...

 

 

Et son Don Quichotte (Picasso)...

     

      

      

      

C´est a Chuquisaca (actuel Sucre), en mai 1809, que naquit le premier mouvement d´independance latino-americain, mais celui-ci fut rapidement reprime (pendaison public du metis Pedro Domingo Murillo ayant mene la rebellion).

   

   

D´autres villes s´enflamment a sa suite, puis c´est l´explosion : au cours du premier quart du 19ieme siecle, le general SIMON BOLIVAR (voir biographie plus loin) parvient a liberer le Venezuela et la Colombie du joug espagnol, tandis que son marechal (et ami) Antonio Jose de SUCRE remporte en 1822 la victoire sur les royalistes d´Equateur, lors de la bataille de Pichincha.

 

 

 

Simon Bolivar!   

 

 

 

En 1824, apres de annees de guerilla contre les espagnols et les victoires de Bolivar et de Sucre lors des batailles de Junin (6 aout) et d´Ayacucho (9 decembre), c´est au tour du Perou de gagner son independance.

 

   

Le general Sucre pousse alors (9 fevrier 1825) a la declaration d´independance de l´Alto Peru et le 6 aout 1825, premier anniversaire de la bataille de Junin, l´independance fut proclamee a la casa de la Libertad a Chuquisaca et la nouvelle republique baptisee « Bolivie » du nom de  son liberateur. Le 11 aout, la ville prit le nom de Sucre, en l´honneur du general qui avait encourage le mouvemnent independantiste.

 

 

 

Bolivar et Sucre deviennent les premiers presidents de Bolivie (bolivar rentre ensuite en Colombie).

   

Suite a la tentative avortee d´Andres Santa Cruz, le 3ieme president, de former une confederation avec le perou (9 mai 1837).

   

 

 

Andres Santa Cruz...

   

Cette Confédération est perçue comme une menace par l'Argentine et le Chili qui décident d'y mettre un terme manu-militari. Les armées argentines sont battues par les troupes boliviennes, quant à la première expédition chilienne, elle est contrainte de capituler en rase campagne.

   

La Confédération triomphe et cette période est considérée comme la plus faste et la plus glorieuse de l'histoire bolivienne sur le plan géopolitique. En effet, pour la première et la dernière fois de son histoire, la Bolivie est la puissance majeure de la région.

    

Une seconde expédition chilienne, appuyée par des opposants péruviens remporte la bataille décisive de Yungay en 1839, provoquant l'effondrement définitif de la Confédération. Renonçant à ses rêves de grandeurs, Santa Cruz part en exil et ne reviendra jamais en Bolivie.

    

La débâcle de la Confédération est suivie par une période d'anarchie politique dont profite le Pérou pour envahir à son tour la Bolivie. Le danger est écarté par Jose Ballivian qui écrase les envahisseurs à la bataille d´Ingavi le 18 novembre 1841. Il devient président de la Bolivie jusqu'en 1847 et offre au pays une période de stabilité et de répit.

      

Cela ne dure pas et durant les 30 années qui suivent, révolutions, guerres civiles, coups d'État et changements de gouvernement se succèdent, plongeant le pays dans un chaos et une instabilité chronique préjudiciables à ses intérêts économiques et au bien-être de ses habitants.

 

      

Le demembrement du territoire

     

Les infortunes de la Bolivie ne s elimitent pas a ses conflits interieurs.

          

Si a l´epoque de son independance, ses frontieres definissent un territoire de plus de 2 000 000 de Km2, le pays va bientot reduire de moitie au profit de ses voisins.

 

   

 

    Une petite carte qui resume les pertes territoriales de la Bolivie (il y a une erreur de date pour le Chili (cf ci-dessous)(..

      

La premier perte (et la plus importante) se produit durant la guerre du pacifique, menee contre le Chili de 1879 a 1884. Si le Chili gagne 850 Km de cote au Perou et en Bolivie, la Bolivie doit en revanche se separer  de son port d´Antofagasta, des ables riches en cuivre et en nitrate du desert d´Acatama, mais surtout de son unique acces maritime.

  Malgres les efforts de compensatioon du Chili, qui propose de construire une voie de chemin de fer de La Paz au littoral et offre a la Bolivie d´utiliser gratuitement le port d´Antofagasta, les boliviens n´oublieront jamais cet « enclaustromiento » qui les coupe de la mer.

 

     

Au cours des annees suivantes, le Perou, le Bresil et l´Argentine grignotent tour a tour les frontieres boliviennes. La grande perte suivante intervient en 1903, a une periode ou explose le marche du caoutchouc. Ainsi, la Bolivie perd en 1903 l´Acre (bassin amazonien), region riche en Heveas,  au profit du Bresil.

Les frontieres entre la Bolivie et le Paraguay n´ont jamais ete officiellement definies.. En 1932, un conflit avec le Paraguay au sujet du Chaco degenere en guerre totale. Cette fois, la querelle est en partie provoquee par des compagnies petrolieres etrangeres, qui rivalisent pour obtenir des concessions au cas ou leurs activites de prospection reveleraient la presence d´importante nappes de petroles (elles n´ont finalement jamais ete decouvertes !).

  Ainsi le Paraguay annexa une grande partie du chaco meridional bolivien, au terme d´une guerre sans merci (1932-1935), dont les 2 pays ressortiront exsangues.

   

La Bolivie perdra alors, en l´espace de 3 ans, 225 000 Km2 supplementaires, 65 000 hommes et un eventuel acces a la mer (ocean Atlantique) par le Rio Paraguai...

 

 

A la meme epoque, un prospecteur nomme Patino decouvrit a Oruro et a potosi des gisements d´etain si pur qu´on pouvait en exporter le minerai sans qu´il soit necessaire de le traiter. Cette decouverte coincida avec le developpement mondial de l´utilisation de la boite de conserve en etain, et ce minerai devint la principale ressource nationale.

   

 

 

Les luttes intestines

 

La defaite essuyee lors de la guerre du chaco donne naissance a des associations reformistes et a des mouvements sociaux parmi les cholos, ainsi qu´a une serie de coups d´etat menes par des chefs militaires d´esprit reformateur.

     

Les radicaux se reunissent au sein du Movimiento Nacionalista Radical (MNR) derriere Victor Paz estenssoro. Ce mouvement rallie les masses a la cause commune de la reforme populaire et declenche un conflit entre les paysans mineurs et les patrons des mines d´etain.  Les revendications des mineurs concernant leurs effroyables conditions de travail, leurs maigres salaires et la fuite des benefices vers l´Europe contribuent a la prise de conscience politique de tous les travailleurs boliviens.

   

 

   

  Victor Paz Estenssoro, qui a profondement marque la vie politique bolivienne..

   

   

Ainsi, le MNR remportera les elections de 1951, mais un coup d´etat militaire de derniere minute empeche Victor Paz Estenssoro de prendre le pouvoir et le contraint a l´exil. Les mineurs entamerent alors une insurrection armee (mouvement de la « revolution d´avril 1952 ») et vinrent a bout des militaires.

 

Paz Estenssoro rentre a la Paz et le MNR s´attela a un train de reformes. Au cours des annees suivantes, les mines d´etain furent nationalisees, les gros industriels elimines, les indiens acquirent le droit de vote, et d´ ambitieuses reformes agraire (redistribution des terres en faveur des metayers notamment) et du systeme educatif (creation d´ecoles primares dans les villages) furent mise sur pied.

 

    Toutes ces reformes sociales et economiques visent a assurer la participation de toutes les couches de la population. Les mineurs et les paysans ont enfin le sentiment d´etre representes et le gouvernement relativement populaire du MNR battra tous les recors de longevite, se maintenant 12 ans au pouvoir malgres les changements de presidence. Victor Paz Estenssoro assura lui-meme 3 mandats non consecutifs de duree variable.

 

Mais les capitaux etrangers deserterent le pays et malgres le soutien des Etats-Unis, le MNR echoue a augmenter le niveau de vie et la production alimentaire, ce qui finit par entamer sa popularite. Ainsi, le MNR est evince par un nouveau coup d´etat.

   

Apres ce putsch, les dictatures se succederent avec une monotone regularite.

    

En 1967, la Bolivie retient l´attention mondiale, quand le Che Guevara, leader marxiste ne en Argentine, est traque et abattu avec le soutien des E-U (encore eux !) par une escouade militaire collaborant avec les forces armees locales alors qu´il tentait d´organiser une revolte paysanne dans le sud-est (jungle amazonienne) de la Bolivie.

 

 

 

Le "Che"...

   

 

Les annees 1970 furent dominees par le general Hugo Banzer, qui gouverna a la tete d´une coalition de droite, avec le soutien de Paz Estenssoro. En 1978, confronte a une grave crise economique qui succedait a plusieurs annees de croissance, le dictateur (mandat agite marque par un extremisme reactionnaire et des violations des droits de l´homme) dut ceder la place a d´autres militaires.

 

 

Hugo Banzer...

    

En 1980, un putsch sanglant appuye par les narcotrafiquants, l´Argentine et l´activiste nazi Klaus Barbie (« le boucher de Lyon »), amena au pouvoir le plus impopulaire des dictateurs boliviens, le general Luis Garcia Meza, dont le gouvernement restera celebre pour ses scandales de corruption. Ce regime abject s´accompagnera d´une vague de tortures, d´arrestations et de disparitions, mais aussi d´une forte augmentation de la production et du trafic de cocaine.

 

   

 

La sale tete de Luis Garcia Meza (a gauche)...

 

 

 

En tenue de president...

 

 

Il fut chasse du pouvoir en aout 1981 par le general Celso Torrelio qui, malgre l´appui financier des E-U, ne parvint pas a ameliorer une situation economique et sociale deplorable.

 

Irritee par cette valse incessante au pouvoir, la population bolivienne exige le retour au regime democratique, mais le gouvernement Torrelio resiste.

 

En 1982, la tentative de coup d´etat avortee de Garcia Meza aboutit a la nomination du general Guildo Vildoso Calderon, dont la mission est de veiller au retour pacifique a la democratie. Garcia Meza quitte le pays, mais se verra condamner par contumace en avril 1993, a 30 ans de prison pour genocide, trahison, atteintes aux droits de l´homme et insurrection armee (bien fait!).

   

En mars 1995, l´ancien dictateur impenitent, age de 64 ans, sera extrade du Bresil et reconduit en Bolivie pour y purger sa peine (et toc, dans les dents !).

 

En octobre 1982, la democratie fut donc restauree avec l´accession a la presidence du candidat de gauche, Hernan Siles Zuazo. Sa politique de rigueur, qui visait a enrayer un taux record d´inflation (35 000% en 1984 !), suscita le mecontentement de la population.

   

Lorsque Zuazo jette l´eponge, 3 ans plus tard, et appelle a des elections, Victor Paz Estenssoro, revenant a la politique assure la presidence. Il trouve un economie moribonde dont la principale ressource etait le trafic de cocaine.

 

Sur les conseils du FMI, il appliqua un plan d´austerite drastique visant a revitaliser et stabiliser l´economie : il chasse les syndicats, leve les restrictions gouvernementales sur le commerce interieur, reduit drastiquement le deficit budgetaire, gele les salaires, supprime les subventions aux prix, organise des vagues de licenciement dans les entreprises nationales (l´effondrement des cours de l´etain en 1985 le conduisit notamment a licencier 20 000 mineurs de la compagnie d´etat COMIBOL). Il fait flotter a nouveau le peso par rapport au dollar US et deploie l´armee pour assurer le maintient de l´ordre.

En quelques semaines, l´inflation est maitrisee, mais la spirale du chomage, notamment dans les regions pauvres des mines de l´Altiplano, engendre une immense souffrance et menace la stabilite gouvernementale.

 

Cette situation contribue largement a l´essor de la production de cocaine, tandis que faute d´alternative, les travailleurs licencies ou occupes par des emplois precaires, se mirent a rejoindre les producteurs de feuilles de coca.

 

Tout au long de son mandat, Victor Paz tient cependant ses engagements : il poursuit la liberalisation des mines gouvernementales, qu´il souhaite voir passer aux mains de cooperatives privees, et developpe les plaines peu habitees du nord et de l´est du pays. Pour encourager la colonisation de l´amazonie, il favorise la construction de routes (avec l´aide du Japon), aptes a desenclaver les territoires indiens et a ouvrir de vastes pans de foret vierge a l´exploitation forestiere.

   

   

   

Le retour a la democratie et la guerre de la coca

 

    

Dans les annees qui suivirent, les gouvernements de Jaime Paz Zamora (1989-1993) et de Sanchez de Lozada (surnomme « Goni », president d´une compagnie miniere et reformateur economique)(1993-1997) s´efforcerent de lutter contre le trafic de drogue (1/3 de la population active bolivienne vivait encore de la cocaine en 1989 !), notamment grace a des programmes de conversion des plantations de coca.

   

  La cocaine, de loin le pilier le plus lucratif de l´economie bolivienne, genere un revenu annuel de 1.5 milliard $US, dont a peine moins de la moitie demeure dans le pays !...

   

Le gouvernement parvient a s´attaquer a la corruption et a mettre en oeuvre la Capitalizacion. Les entreprises nationales s´ouvrent aux investisseurs etrangers, dans l´espoir que les capitaux prives leur apportent efficacite et performance. On espere en outre que la privatisation stabilisera ces entreprises et que celles-ci parviendront enfin a realiser des benefices. Ceux-ci alimenteront un projet baptise Participacion Popular, qui doit permettre de financer la constructions d´ecoles, de cliniques et autres infrastructures dans les municipalites rurales.

   

A son tour, l´ancien dictateur Hugo Banzer, revenu a la presidence en 1997, eut pour mot d´ordre l´eradication totale des plantations de coca.

 

Cependant, dans ce pays qui est l´un des plus pauvres du monde, les programmes d´eradication se heurtent a l´opposition des paysans pour qui la coca n´est pas forcement synonyme de drogue et represente souvent un moyen de survie.

   

Des 1987, les E-U envoyaient des agents de la Drug Enforcement Agency (DEA) dans les regions de Beni et Chapare. Au debut des annees 1990, ils menacerent de supprimer leur aide a moins que le gouvernement ne tente de mettre un terme a la production de cocaine.

     

Refusant la destruction chimique des champs de coca, le gouvernement bolivien prefera inciter les cultivateurs a accepter une subvention de 2000$US par hectare pour passer a la production de cafe, de bananes, de yucca, d´epices ou de cacao.

 

    Malgres l´injection de millions de dollars US pour financer le remplacement des plantations, les debouches pour ces nouvelles cultures sont demeures trop eloignes et difficile d´acces, et de nombreux producteurs de coca se sont donc bornes a empocher la subvention et a demenager plus au nord, pour y replanter... de la coca !...

 

Non seulement l´abrisseau donne 4 recoltes par an, mais il est plus facile a cultiver et sa production se vend plus facilement que n´importe quelle autre culture. En cas d´echec, le producteur n´avait qu´a tout arracher et empocher a nouveau 2000 $US par hectare!

 

En 1992, les operations antidrogue de la DEA en amerique du sud beneficiaient d´un budget de 1. milliard de $US ! Et pas un seul instant le gouvernement americain n´envisagea, du moins ouvertement, que la toxicomanie et le marche qu´elle generait puissent relever d´un probleme interieur  (ca ne m´etonne pas des americains !) !...

   

Revenu au pouvoir en 2002, Gonzalo Sanchez de Lozada dut faire face a des tensions sociales de plus en plus vives. En effet, malgres les bons resultats economiques qu´elle avait pu afficher ces dernieres annees, et qui lui valurent d´etre, en 1998, le premier etat de la region a beneficier d´un allegement de sa dette multilaterale, la Bolivie ne parvient pas a sortir de la crise.

     

Ces resultats ont en outre un cout : le chomage est une preoccupation majeure, le taux de mortalite infantile reste tres eleve (65 pour mille !), la malnutrition et l´analphabetisme touchent encore une grande partie dela population. Troisieme pays le plus pauvre (2001) d´Amerique latine apres Haiti et la Guyana , selon l´Unicef, 80% de la population vit en-deca du seuil de pauvrete. D´apres les chiffres de l´institut bolivien de statistiques, une famille d´El Alto gagne en moyenne 31$US par mois, ce qui lui permet de couvrir 10% seulement de ses besoins elementaires (2001)!!!

   

Quatre ans de récession économique, une mauvaise situation fiscale et des tensions ethniques de longue date font qu´en 2003, un soulèvement de la police et des travailleurs a presque renversé le gouvernement du president Gonzalo Sanchez de Lozada. Trente personnes sont mortes durant la révolution. Le gouvernement reste au pouvoir mais à perdu sa popularité.

   

Le conflit récent le plus important est celui de la guerre du gaz. Des réserves de gaz naturel ont été découvertes très récemment dans le sud du pays. Pour exporter ce gaz, certains proposaient de le faire passer par le Chili car, techniquement, c'est le chemin le plus facile mais cette idée soulevait de fortes critiques en raison des ressentiments remontant aux guerres du 19ieme siecle. Cette guerre civile a provoqué plusieurs morts et de nombreux blessés. Face à la pression, le président Gonzalo Sanchez de Lozada démissionne et laisse sa place à son vice-président : Carlos Mesa Gisbert qui devient alors président le 17 octobre 2003.

   

Cela ne ramène le calme que temporairement. En effet, les Indiens réclament toujours la nationalisation des entreprises d'hydrocarbures. Plusieurs manifestations réclament le retrait du president Carlos Mesa. Celui-ci présente alors sa démission le 7 mars 2005 mais le Sénat la refuse à l'unanimité ; il conserve donc son poste. Pour certains observateurs proches de l'extrême gauche, cette agitation politique ne servait qu'à re-légitimer le président Carlos Mesa.

   

En juin 2005, de nombreuses manifestations dans tout le pays poussent le président Carlos Mesa à démissionner. Celui-ci n'arrive plus à gérer la situation. Les manifestants réclament notamment la nationalisation des entreprises d'hydrocarbures et refusent les tentations séparatistes des provinces particulièrement riches en hydrocarbures de Santa Cruz et de Tarija. Durant ces manifestations, les routes ont été bloquées dans tout le pays. En raison de ces nombreux blocages de routes, la nourriture à La Paz s'est faite rare et les prix ont augmenté. Carlos Mesa présente alors à nouveau sa démission qui, cette fois, sera acceptée. Le 9 juin au soir, le congrès place Eduardo Rodriguez à la tête du pays en tant que président par intérim ; il succède ainsi à Carlos Mesa Gisbert qui a présidé la Bolivie durant 20 mois.

   

Eduardo Rodríguez convoque alors des élections pour le 4 decembre 2005 mais elles seront reportées à la date du 18 decembre 2005. Ces elections opposent principalement Evo Morales à Jorge Quiroga Ramirez. Avant même le dépouillement des votes, les sondages indiquent Evo Morales vainqueur. Et cela se confirme par la suite, il remporte en effet les élections avec plus de 54% des voix alors que Jorge Quiroga Ramírez arrive en deuxième position avec 29% des voix. Le 22 janvier 2006, en présence notamment de onze chefs d'États de la région et d'Europe, Evo Morales prête serment devant le Congrès. Il devient ainsi le premier président d'origine Aymara en Bolivie.

 

 

 

 

 

   

Evo Morales, actuel president, et premier president indigene...

 

 

   

   

Le 1^er mai 2006, Evo Morales annonce par le decret 28701, la troisième nationalisation des hydrocarbures. Cette action, bien qu'annoncée dans le programme électoral fut une surprise. Elle est accompagnée d'une occupation des champs pétrolifères, spécialement dans le sud du pays, dans le departement. Cette annonce provoque des réactions plutôt hostiles de la communauté internationale, notamment du Bresil, principal importateur du gaz bolivien ; pays qui possède une des trois principales compagnies concernées par la nationalisation : Petrobas (Total société francaise et Repsol société espagnole étant les deux autres).

   

Un référendum doit avoir lieu le 2 juin 2006 pour offrir une plus grande autonomie aux départements de Bolivie. La décentralisation était une des revendications essentielles des protestations de 2005.

   

   

 

   

Une petite photo du groupe gauchiste anti-americain (du nord!) d' Amerique du SUD: Lula (Bresil), Chavez (Venezuela) et Evo Morales (Bolivie)...

   

 

 

Bon, voila vous connaissez bien  l'histoire de la Bolivie maintenant,...

 

Mais je voudrais vous rajouter un petit dossier sur un personnage qui est certainement le personnage le plus important de l'histoire de l' Amerique du Sud...

 

 

J' ai nomme...

   

SIMON BOLIVAR : "El Liberador" !!! (applaudissements!)...

 

 

 

EL LIBERTADOR

 

 

     

C´est sans doute le personage le plus important du continent sud-americain.

 

 

En effet, il liberera du joug espagnol le Venezuela, la Colombia, le Panama, l´Equateur, le Perou et la Bolivie, avec son marechal Antonio Jose de Sucre!!! Pas mal pour un seul homme! 

 

 

Ne en 1783, orphelin a 9 ans, il est receuillit et eleve par son oncle.

En 1799, le jeune Bolivar est envoye en espagne et en France pour y parfaire son education. Il s´interesse de pres a la litterature francaise. Voltaire et Rousseau deviennent ses auteurs preferes: a travers leurs oeuvres, qui joueront dans sa vie un role determinant, il decouvre des idees nouvelles et progressistes.

Le deces de sa femme Maria Teresa Rodriguez del Toro marque un tournant decisif dans sa destinee: il retourne en France, ou il rencontre les chefs de file de la revolution francaise, puis voyage aux Etats-Unis pour etudier de pres le nouveau regime mis en place apres la revolution americaine.

 

 

Il rentre en 1807 a Caracas, la tete pleine de theories et d´experiences revolutionnaires provenant de ces 2 modeles. 

Peu de temps apres, il rejoint les cercles clandestins qui appellent a l´independance. 

A cette epoque, le mecontentement a l´egard du regime espagnol est sur le point d´exploser. Le 19 avril 1810, la Junta Suprema s´installe a Caracas et , le 5 juillet 1811, le congres declare l´independance. C´est le debut d´une longue et apre guerre, en grande partie orchestree par Bolivar. 

   

Apres la capture de Miranda, premier chef du mouvement independantiste venezuelien, en 1812, il prend le commandement. 

Les batailles, personnellement menees par Bolivar, se succedent a un rythme hallucinant jusqu´en 1824: 

Les forces independantistes remportent 35 victoires, dont:

   

• La bataille de Boyaca (7 aout 1819) qui apporte l´independance a la Colombia;

• La bataille de Carabobo (24 juin 1821) qui libere le Venezuela;

• La bataille de Pichincha (24 mai 1822) qui consacre la liberation de l´Equateur. 

    

   

    

En septembre 1822, le general Jose San Martin, le liberateur de l´Argentine, abandonne la ville de Lima aux espagnols. Bolivar se lance alors a l´assaut du Perou. 

Le 6 aout 1824, son armee remporte la bataille de Junin. 

Le 9 decembre 1824, le general Antonio Jose de Sucre inflige la defaite  finale lors de la bataille  d´Ayacucho.

 

 

Le perou, dont fait partie l´Alto Peru (la Bolivia) est libere: la guerre est terminee. 

 

Le 6 aout 1825, premier anniversaire de la bataille de Junin, la Bolivie declare son independance vis-a-vis du Perou a Chuquisaca (Sucre); la nouvelle republique est baptisee Bolivia, du nom de son liberateur. 

 

 

Si Bolivar peut enfin realiser son grand reve : La Gran Colombia, un etat unifie compose du Venezuela, de la Colombia (qui inclut alors le Panama) et de l´Equateur. Mais la tache s´ avere difficile (grandes differences raciales et regionales). A peine ne, le nouvel etat s´effondre deja.

 

En 1828, il prend une mesure radicale: Il chasse son vice-president Santander et  et insture la dictature, affirmant : “Notre Amerique ne peut etre dirigee que par un despotisme eclaire”. 

Sa popularite decline encore alors que son cercle d´amis et de partisans se retrecit. 

   

Desenchante et souffrant, il demissionne debut 1830 et envisage de partir en Europe, au moment meme ou se disloque la Gran Colombia. 

 

Bolivar meurt le 17 decembre 1830 de la tuberculose, a Santa Marta en Colombie, sans aucun ami proche a son chevet: seuls un pretre, un medecin et vuelques officiers assisteront a sa fin (snirf, c´est triste pour un grand homme!). 

 

Il faudra 12 ans a la nation venezuelienne pour reconnaitre qu´elle lui doit sa liberte. En 1842, son cerceuil est transporte de Santa Marta au Venezuela et place dans la cathedrale de Caracas. En 1876, il sera transfere en grande pompe au panteón de Caracas ou il repose encore aujourd´hui. 

 

Aujourd´hui, Bolivar est a nouveau un heros – il est meme veritablement porte aux nues. Son culte est particulierement fort au Venezuela, mais il est aussi largement venere dans les autres nations qu´il a liberees: sa statue orne pratiquement toutes les grandes places, et au moins une rue porte son nom dans chaque localite. 

 

   

Son ideal d´unification de l´Amerique s´est certes revele imposible, mais la conquete militaire de pres de 5 millions de Km2 demeure un exploit phenomenal. Le talent de stratege de cet amateur inspire depourvu de toute formation militaire continue d´impressionner les experts (tu m´etonnes!)!...

 

 

   

   

 

Bravo, vous avez survevcu et j' espere que vous avez appris des choses et que vous vous sentez un peu moins ...

 

 

 

 

Bon, je reprends notre periple en photo sur  le prochain message...

 

 

 

  Juste un petit point info sur les raideurs que je suis passionnement!...

 

  Eric (909), apres une grosse frayeur (abandon marque sur le site!!), est toujours en course et on en est plus que fiers (malgres 3 ongles du pied qu'il est en train de perdre!)...

 

Bravo Eric! A l' heure ou j' ecris ces ligne, tu es 1199ieme et tu es arrive sur Aurere, apres pres de 43h de course!!!...

Il ne reste plus que la montee de Dos d' Ane (la fameuse!)...

 

Courage moussaillon, on est avec toi!!!

 

Apres ca, c' est plus que de la roue libre!!!

T' as fait le plus dur, Bravo et encore Bravo!!!..

   

   

 

    

   

 

Quant a Philou (1220), il est lui aussi toujours en course et plutot pas mal: 781ieme et tu viens de monter dos d' Ane: Bravo, Bravo! Belle perf!!!..

 

   

 

Pour terminer, le meilleur pour la fin, Stephane (1290), qui est deja arrive depuis un petit moment!

 

Arrive 271ieme, apres p[res de 40h de course: Chapeau! Bleuffant!

 

Que de champagne a boire a l' arrivee!!!

Bravo a vous les champions!!!

   

 

 

  Bon, sur ce, je vous laisse!...

 

 

 

 

Voila donc pour la « petite » histoire !! C´etait long mais O combien interressant n´est ce pas !

Vous etes maintenant incollable sur la Bolivie!

Interrogation ecrite a l´arrivee !

   

   

Antonio Jose de Sucre...

 

 

Re-salut (si vous etes encore vivants apres la petite page culturelle!!! (ouarf ouarf!!))!!!

 

Nous en etions donc sur Sucre, ou nous avons passe les quelques derniers jours en presence de Peggy...

   

Petit resto au marche, encore...

   

Le meme repas!..

   

Apres mange, nous allons boire un petit jus de fruit frais en guise de desert (on aurait tort de se priver, c´est 2Bs (=20 centimes d´euros!)), dans la cour du marche, ou on trouve notamment...

Des patates en quantite! C´est quasiment une specialite d´ici et on mange souvent (dans nos soupes quotidiennes notamment!) ...

      

Les etales colorees des marchandes de fruits... Appetissant non?!

On se paye aussi des salades de fruits au yaourt: delicieux et le plein de vitamines!...

Remarquez l´affiche sur le mur : " Sucre capital plena", avec la grande croix rouge (cf blog part 1)...

 

Notre serveuse favorie...

 

Comme vous pouvez le voir, les marches sont bien approvisionnes!...

J´adore les couleurs de ces marches aux fruits!..

   

Le soir, on s´offre une petite balade au niveau du mirador, d´ou  le coucher de soleil est toujours sympathique...

Ici, on voit une partie de la grande place, qui est dos a nous quand on regarde la ville (a droite sur la photo, le couloir de colonnes(cf photo blog part 1))...

Jolie photo non?!..

   

Et de fait, le coucher de soleil est magnifique!...

   

Les pepettes, sportives, sous le couloir de colonnes...

 

Puis la nuit tombe peu a peu, laissant apparaitre les lumieres de la ville...

   

Quand on redescend, il fait nuit et c´est magnifique (en plus la temperature est correcte!)..

   

" C´est beau une ville la nuit", comme dirait Richard Bohringer!...

   

Le marche (qui etait juste a cote de l´hotel, d´ou la frequence de passage!), toujours aussi sympa!..

   

Avec des ambiances... toutes boliviennes!!

   

Petite bouffe dans une autre salle du marche (banc public)...

"L´almuerzo", c´est a dire le menu du jour (comprenant soupe, plat et parfois dessert(pas ici)) nous coutait 7 Boliavianos/ pers (70 centimes d´euro!!), pas mal hein!!

  Ca va nous faire mal de retrouver les prix francais et plus particulierement reunionnais!!...

   

A la gare routiere de Sucre, le mardi soir, ou nous partons pour une nuit de bus vers La Paz...

Femmes boliviennes typiques!..

    

Dans le bus (cama, c´est a dire avec les fauteuils qui s´allongent quasiment completement), on est content de reprendre la route a 2 (malgres la mauvaise nuit que nous passerons, du fait d´une odeur particulierement forte d´urine (proximite des toilettes)!!!...

 

Le lendemain matin, nous arrivons a 7h et prenons un taxi pour rejoindre le centre...

La photo represente l´eglise San Francisco, prise au pif a bord du taxi...

Nous sommes surpris de voir les hauts remparts qui surplombent le centre-ville (cuvette)..

   

 

On reprend donc nos vieilles habitudes de barroudeurs en equipe: Monique garde les sacs dans un cafe alors que je nous trouve un petit hotel sympa et pas chers..

Sur ce coups-la, je trouve un hotel avec du "cachet" : l´hotel Blanquita (on a l´impression d´etre dans un chateau!), pour 70B, pour 2 (7 euros), avec le luxe d´avoir les toilettes/SDB dans la chambre (ce qui est loin d´etre la generalite de nos chambres!)..

Bref, on est pas mal!..

Pourtant a cause des nombreuses mises en garde (taxi, affiches dans les hotels, concernant les vols, les faux flics qui vous depouillent...), nous restons sur nos gardes, et de  toutes facons, apres la nuit passee, on decide de se faire une petite sieste!...

Avant, je me fais quand meme un petit tour dans le quartier...

 

 

La rue de notre hotel: calle Santa Cruz...

   

 

Marchant ambulant...

Nous sommes dans le quartier des sorcieres (voir plus loin) et on trouve de drole d´articles...

 

 

 

 

   

Le soir apres s´etre balades toute la journee, on trouve une des fameuses "peña"!...

C´est un cabaret folklorique, ou l´on peut ecouter l´envoutante musique de l´Altiplano...

Chacune a sa particularite et son type de musique (en fonction des musiciens qui participent!), et meme si les ryhtmes de l´Altiplano se ressemblent, chaque region, voire chaque ville a sa propre musicalite!...

   

Ainsi, on peut apprecier les differents types d´instruments de musique andine que sont: les queñas, flutes simples en roseau, les zampoñas, flutes de Pan en bois, les tambours et les creollas.

Le fameux charango est une petite mandoline, en carapace de tatou, au son tenu et penetrant. Avec la harpe indienne, c´est l´un des rares exemples de mariage reussi des cultures indienne et espagnole. Les instruments a cordes sont en effet l´un des seuls emprunts que les indiens andins aient fait de leur plein gre a la culture europeenne.

  EN tant qu´expression de la culture indienne, la musique de l´altiplano a souvent recu un acceuil mitige de la part des dirigeants boliviens. A la radio, elle se heurte a la concurrence de la musique rock occidentale, prisee par les classes aisees, ainsiqu´a celle de la salsa, de la samba et autres musiques d´Amerique latine ( et j´ajouterais de la soupe FM!).

Dans ces pires moments, cette sujetion culturelle s´est traduite par des interpretations de melodies occidentales sur des instruments andins comme Rock around the clock joue a la flute de Pan!...

Mais heureusement, les cultures indiennes suscitent actuellement un regain d´attention et on peut ainsi s´en donne a coeur joie dans les peñas!...

 

 

Le spectacle commence par une chanteuse solo, avec une charmante voix...

      

    

Elle est ensuite rejointe par des danseurs en costumes traditionnels...

   

Pendant ce temps la, on sirote une petite bierre locale, le tout dans une ambiance tamisee...

   

Et on est pas malheureux!...

 

Puis c´est une troupe traditionnelle entiere qui arrive...

   

Suivie de danseurs en costumes epoustouflants...

 

...

 

...

 

Les musiciens ont un sacre niveau et plus particulierement les flutistes, qui s´en donnent a coeur joie!...

 

Ambiance, ambiance!..

On est meme tous les 2 invites a danser, l´un apres l´autre...

 

Puis c´est la fameuse danse de la diablada, tres reputee ici, et particulierement durant le carnaval d´Oruro...

Malgres le vernis de christianisme qui recouvre la diablada, cette ceremonie est une action de grace strictement paienne a Pachamama, la terre-mere, pour commemorer la lutte entre les forces du bien et du mal. Les conquerants espagnols n´ont pu convertir les indiens que superficiellement, se contentant de changer les noms de quelques divinites pour les adapter a la doctrine catholique.

Ils comprirent que des changements plus radicaux auraient provoque des soulevements massifs.

La diablada a survecu tout au long de l´epoque coloniale comme une expression "controlee" de la frustration indienne. Les europeens s´asseyaient a leur balcon pour observer les populations soumises qui dans les rues s´offraient une dose annuelle de liberte.

Ces festivites etaient ainsi un acte de rebellion et de defoulement pour les indiens et une veritable soupape de securite pour les colonisateurs.

 

Aujourd´hui, les campesinos ne se sentent guere plus maitres de leur destin qu´avant l´independance, car ceux qui les gouvernent sont les descendants de leurs anciens maitres qui souvent les consideraient avec un profond mepris.

Ces festivites rituelles sont pour bien des boliviens l´occasion d´oublier leurs nombreux problemes, et pendant quelques jours, rien n´a plus d´importance jusqu´a ce que s´eteignent les derniers feux de la fete...

   

   

Le costume du diable, avec ses serpents et ses yeux globuleux (presque asiatique d´ailleurs!)..

 

On decide finalement de manger sur place et Monique est toute contente car elle a un plat qui lui rapelle fortement le carry reunionnais!!..

   

Le lendemain, dans notre rue (notre hotel est dans l´axe de la 2ieme voiture quimonte)..

 

Boliviennes devant leurs echoppes, dans notre quartier sagarnaga est celui du mercado de Hechiceria ou  mercado de los brujos, c´est a dire le marche aux sorcieres...

Les commercants  ne vendent pas tout a fait les articles de sorcellerie que l´on peut voir dans les films d´horreur ou les contes d´Halloween,  mais surtout des plantes et des remedes de grand-mere ainsi que des ingredients moins orthodoxes destines a manipuler et / ou supplier les divers esprits malveillants ou bienveillants qui peuple le monde Aymara...

 

  Ainsi, si vous construisez une nouvelle maison ou un bureau, vous pouvez y acheter un foetus de lama a enterrer sous la premiere pierre en guise de cha´lla (offrande) a Pachamama, pour l´inciter a vous portez chance (et pour se faire pardonner de l´avoir blesser)...

Foetus avortes de plus ou moins grandes tailles (en fonction du budget, j´imagine!)

Cette pratique est toutefois reservee aux campesinos pauvres, car les boliviens plus aises sont censes sacrifier un lama vivant!...

   

 

En cas de maladie ou de mauvais sort, on peut egalement acheter une assiette d´herbes colorees, de graines et de petites betes pour resoudre le probleme!...

 

Echoppes de sorcieres (brrrrrr!)...

Types d´articles vendus, notamment nombreuses statues en argiles de Pachamama...

 

Alignenement de sorcieres!!!..

 

Une apres-midi, nous allons faire un tour au mercado negro, le marche noir, ou nous pensions trouver pleins d´articles pour touristes... Et bien on a pas ete decus: il s´agit d´un marche ou l´on peut trouver tous les articles du quotidien pour les boliviens (vetements, en-cas, denrees alimentaires, produits de toilette et ustensiles de cuisine, electronique, pellicules bon marche, et pleins d´articles que vous imaginez meme pas!...)...

   

Vendeuses de rue..

 

Le marche proprement parle ressemble a un "souc", avec de toutes petites allees, et des echoppes les unes sur les autres..

 

Le coin des chaussures..

Les epices et les thes, cafes...

   

Chaussetes et autres produits divers et varies!...

 

La rue a la sortie du marche..

 

Rue adjacente..

 

Cette image est typique des rues de La Paz: un vrai bordel ambiant, mais tellement sympathique!...

 

Manifestation lors de la sortie du marche, principalement des femmes...

    

Chauffeur d´un de ces fameux cars, qui ont bien du merite de monter des routes si pentues et pleines de gens (en meme temps, ici, le pieton n´a clairement pas la priorite et il faut faire particulirement attention en traversant, car ca ne leur viendrait pas a l´idee de freiner pour vous laisser passer!!..)..

 

La rue Lamppu, perpandiculaire a Santa Cruz...

 

 

Voila, j´ai finit pour ce long message, je vous retrouve pour le suivant!

 

A tchao!...

   

   

 

Hola amigos (comme ils disent tous ici!)...

Bon, de retour dans notre quartier a La Paz!!.

Rappel: Avec une altitude de 3632m (et plus en haut de la cuvette) et plus d´un million d´habitants ( la Bolivie en compte plus de 8.8 millions, pour la majorite de souche indienne egalement) a majorite de souche indienne, La Paz est la plus grande ville du pays. Centre de commerce, des finances et de l´industrie, elle est devenue la capitale de fait, ou siege le gouvernement, tandis que Sucre demeure la capitale judiciaire.

 

Toujours ces echoppes de "sorcieres", ou on trouve de tout!..

   

Notamment ces pauvres lamas seches...

 

Dans le petit "resto francais" (en fait il n´a rien de francais, mais le menu etait ecrit en Fr!), juste a cote de notre hotel et qui est devenu notre cantine (15 Bolivianos l´almuerzo: soupe, plat et dessert! cad 1.5 euros) et ou no0us prenions nos petits dej...

   

Dans la rue, petite grand-mere, comme on en voit partout, avec des bouilles que l´on n´oublie pas!..

   

Vous voyez le genre...

   

Dans le quartier adjacent (tout pres de notre hotel), on peut faire pas mal d´achats bon marche..

(vue sur l´eglise San francisco au fond)...

   

Un peu plus loin...

    

Femmes boliviennes en train de faire la causette..

   

Petit info: Le costume "chola", qui constitue aujourd´hui l´image touristique par excellence de la Bolivie, fut imposee au 18ieme siecle, par decret du roi d´Espagne, tandis que la traditionnelle raie au milieu decoule d´un decret du vice-roi Toledo..

L´element le plus frappant du costume folklorique aymara est le chapeau melon vert fonce, noir ou brun qui semblerait plus approprie dans une rue de Londres que dans l´ancien empire espagnol!... Il est cependant extremement rare de croiser une chola ou une campesina sans chapeau.

Les femmes se font generalement 2 longues tresses, jointes par une touffe de laine noire appelee pocacha. Leurs petites jupes, ou pollera, se composent de plusieurs bandes horizontales superposees. Ce vetement leur donne une apparence de bibendum (ce qu´elles sont rarement!), surtout lorsqu´elles en portent plusieurs sur bon nombre de jupons!...

  En haut, leur costume comprend une chemise, une chompa en laine (pull-over), une veste courte et un tablier en coton - voire un melange de tout cela a la fois!...

Souvent, les femmes jettent en outre sur leurs epaules un chale en laine appele llijlla ou phullu.

Porte sur le dos et noue autour du cou, l´ahuayo est un rectangle de tissu manufacture ou tisse a la main, orne de rayures horizontales de couleur (le plus souvent vives!). Il sert de sac fourre-tout dans lequel on transporte aussi bien de la coca que des aliments ou meme un bebe!!...

 

La rue principale de La Paz: calle Mariscal Santa Cruz...

Le jour de la photo est celui de la greve decrite lors du precedent message: il a bloque la ville toute la journee! C´est normalemment un grand boulevard remplit de voitures!..

 

La place du 6 aout 1825 (jour de l´independance de la Bolivie) aussi appelee plaza de los  estudiantes (surement a cause des manifs!)..

C´est aussi un grand carrefour au niveau des transports en commun et ca gueule de partout toutes les destinations de La Paz..

La meme a la tombee de la nuit...

 

Le lendemian de retour dans notre petite cantine "francaise", de l´autre cote du trottoir, se trouve des hommes diseurs (yatiris) de bonne aventure: ils eparpillent des feuilles de coca sur une couverture de laine (certaines avec des pieces dessus (?)), recitent une priere dans un melange d´espagnol et d´aymara, puis disent la bonne aventures a leurs clients en fonction de la position des feuilles..

      

Scene courante de la vie La Pazese (?): des cireurs de chaussures qu´on pourrait prendre pour des gangsters parce qu´ils sont tout cagoules, probablement a cause de la honte de leur proche (?)...

 

Petite escale a la poste ou nous allions regulierement pour voir si le colis que ma chere soeur Benedicte, libraire de son etat, avait envoye en poste restante et qui n´arrivait pas!

Deux jours avant notre depart de La Paz, il est arrive, remplis de nourriture livresque (Douglas Kennedy (a la poursuite du bonheur), Kent Follet (les pilliers de la terre) et Dumas (le Reine Margot))...

Merci Bedy, c´etait plus que sympa de ta part et ca a fait super plaisir de trouver des courriers de vous tous, loin du pays!...

Merci, merci, merci!...

   

En plein centre, sur la place San Francisco...

 

L´eglise San Francisco, qui offre un seduisant melange des styles espagnol et mestizo du 16ieme siecle.

Sa facade emprunte des themes naturels, comme en temoignent les chirimoyas (anones), pommes de pin et autres oiseaux tropicaux...

 

 

Devant la place de l´eglise..

 

Toujours dans le quartier de l´eglise..

 

Sur la place..

 

Le bordel urbain de La Paz!...

 

Pour prendre cette photo de l´eglise, je me suis fait asperge d´eau, apres coups, par la femme au premier plan qui vend des verres de the, mecontente d´etre prise en photo!..

Qu´est ce qui ne faut pas faire pour nos chers lecteurs!!..

 

   

Petite dedicace a mon frandgo Laurent, ingenieur du son...

Ceci est une salle de cinema (ou nous avons vu un film avec Anthony Hopkins:"crime parfait"), dont le plafond et les murs sont recouverts de boite d´oeufs, afin d´ameliorer le son!..

  En Bolivie, on fait avec les moyens du bord (et c´est pas si mal!)..

Petit dej, le dimanche dans un autre petit bar (que notre cantine), bourres d´Israeliens (que l´on retrouve apres notre sejour en Asie ou ils sont particulierement nombreux)...

En effet, apres leurs long service militaire (2 a 3 ans), ils profitent de subventions pour des appartements qu´ils n´utilisent pas (Israel), recuperant les sous pour voyager et se changer les idees apres cette periode difficile pour eux...

   

Toujours dans notre quartier, apres le petit dej, on croise de nouveau des fanfares (calle Llampu)..

 

Petit resto ou on a mange plusieurs fois l´almuerzo, typiquement local (soupe kinoa/patates, legumes+ plat avec viande pour 5 bolivianos (1/2 euros!!))..

   

Les echoppes de notre quartier a sorcieres!..

 

Dans la calle Llampu, ce jour la, il y a un concert (toujours sponsorise par la bierre locale: paceña)..

 

Les femmes boliviennes s´en donnent a coeur joie..

Globalement, les boliviens ont le coeur a la fete et il y tres regulierement fanfares, concerts, dans toutes les villes..

 

Scenes de rue..

 

Le quartier ou nous avons fait pas mal d´achats, profitant des tarife avantageux..

 

Devant notre cantine, une petite vieille pleine de charme!...

Paquets pour la Reunion, apres avoir passe 2 heures a la poste (on a recupere ce jour-la le colis poste restante de Bedy!   ;-)))   )...

   

Petit transport en commun typique de La Paz (il y en a plein!)..

La femme a la portiere (il y a toujours quelqu´un plus ou moins jeunes pour faire ce boulot) gueule le prix de la course et la destination a une vitesse halucinante..

ce sont en effet des transports prives qui rameutent le monde pour faire marcher la boutique!..

   

La calle Mariscal santa Cruz, aux heures de pointe..

   

Il y a tres peu de transports publics et le traffic est quasi-exclusivement fait de taxis et petits ( ou moyens) collectifs, tres peu de voitures personnellles...

   

 

Voila, encore un message de termine (ouf!)...

Je vous retrouve sur le prochain..

   

Dernier petit message concernant les raideurs qui sont desormais tous arrives!!

On est particulierement fiers de vous les gadgos, apres un effort et un depassement hors du commun: voyez plutot:

Eric, mon beau-frere, dossard 909 est arrive 935 ieme, apres 55h22 de couurse et pres de 60 Km avec des pieds plus qu´en feux (les medecins lui ont meme conseille de s´arreter!!), avec ongles retournes et ampoules, ou chaque pas demande une partcipation de la volonte (et une sacree dose vue la douleur!)..

Bravo Eric! Chapeau! Nos mots ne sont rien par rapport a notre fierte!...

 

Philou, dossard 1220, a lui aussi bien du merite, arrive 838ieme, apres 53h08 de course et pres de 3 nuits blanches! Lui aussi a du batailler avec sa volonte car il a termine les 60 derniers Km sur une jambe, l´autre ayant une tendinite!...

 

Il faut l´avoir fait une fois pour comprendre ce que ca represente!..

 

Chapeau bas Gadgo! Bravo bravo bravo!...

 

Il ne nous reste plus qu ´a feter ca ensemble, a notre retour!...

 

Il faut preciser que sur pres de 2200 raideurs au depart, seuls 1300 ont passe cette fameuse ligne d´arrivee, recuperant le fier T-shirt " la diagonale des fous: J´AI SURVECU!!!!"..

   

Bravo!..

 

Allez a toute!..

   

 

Re-couscous!..

 

Apres pres de 5-6 jours sur La Paz a vivre tout cool cool (lecture, balade..), nous partons un matin de bonne heure faire la fameuse descente en VTT de la "valle de la Muerte", la valle de la mort (brrr!)!...

 

De La Paz, nous monterons jusqu´au col de la Cumbre a 5400m pour descendre en velo jusqu´a 1300m au dessus du niveau de la mer...

Sacree descente, comme vous l´imaginez!..

 

Petit dej avant de partir pour 1 heure de mini-bus jusqu´a la Cumbre (5400m)..

      

La route est magnifique ..

 

...

 

Puis nous arrivons enfin au depart de la course..

 

Vue au demarrage..

 

 

Toute l´ equipe, avec notre guide: Victor, un peu tete brulle et malgres ses petites jambes, il allait a fond! Et Greg un polonais bien sympa, ayant deja barroude un an an Asie et en vadrouille depuis 5 mois en Amerique du Sud (Venzuela, Colombie, Bresil...)..

 

Ca se prepare..

  La tension monte!... (nan, je deconne car pas de difficultes au debut, si ce n´est de gerer les voitures et camions..)

 

Le trio de choc pour ce depart: nous 2 et Greg...

   

Le debut de la edscente se fait pendant pres de 2 heures sur du bitume, ne necessitant aucun effort (roue libre)..

Plutot agreable!..

 

La bibi, sur son super turbos!...

 

   

L´equipe au bord d´un sacre precipice..

   

Petite pause, les oreilles et les mains gelees par le froid (malgres le grand soleil: nous sommes chanceux!)...

   

 

..

   

Le paysage est splendide, niches dans une enorme vallee!..

Nous sommes en effet contents de retrouver un peu la nature et de nous changer les idees par rapport a l´environnement urbain de La Paz..

 

Sur la route..

   

Et c´est reparti pour un tour!...

  A fond de gaz, la Doudou!..

 

Autre pause...

Cette fois-ci, on a mis les bonnets!..

 

Et ca descend, au fil des heures et la vegetation commence a changer..

 

Dans le mini-bus, pour 8 Km de montee (oh et Oh, on est pas la pour trimer!) entre 2 parties...

 

  Puis nous quittons le bitume, pour trouver une petite piste de terre/graviers,..

Ca nous permer donc de visiter une partie des "yungas" (=vallee) de la Bolivie (partie nord-est et est).

A moins de 100Km de l´altiplano, elles presentent cependant des caracteristiques climatiques fort differentes de celle de la capitale...

L´altitude est beaucoup moins importante (1000-2500m) et le temperature est donc beaucoup plus clemente! On plonge donc de l´ altiplano vers des vallees fertiles noyees sous une brume tropicale, ou  d´anciennes terrasses incas portent des fruits en abondance, au milieu des plantations de cafe, de coca et de bananes..

 

Et c´est la que les choses serieuses commencent et qu´il ne faut pas louper!..

 

 

 

Vue en entamant la partie de terre..

 

La route par endroit n´est pas large!..

 

Notre aventuriere de choc!..

 

Petite pause sur un joli point de vue..

 

Le precipice n´est jamais tres loin et certains virages sont particulierement dangereux: la piste ne s´appelle pas pour rien la valle de la mort!...

Il y a eu en effet pas mal de morts sur cette route que ce soit lors des descente en VTT ou en bus...

Ainsi, le bord de la route est jonche de croix deci-de-la: ambiance, ambiance!..

 

Petit passage delicat (2 morts en VTT dans le coin!)..

   

 

La Bibi, en pleine vitesse!...

    

Petite pause..

 

La Bibi, qui commence a avoir mal au bras (malgres les amortisseus avant!)..

 

Quand je vous dis que c´etait dangereux!...

 

 

Photo prise a bout de bras..

 

Vue du paysage environnant: les yungas...

 

Bip bip!...

 

 

Puis la valle s´ouvre et cela devient moins dangereux..

La Doudou n´en peut plus de ses petits bras!..

 

Coroico (au fond a droite), notre objectif du jour est en vue..

La, Monique et Greg m´attendent: j´ai creve et rentre a pied!..

   

On traverse meme quelques petits cours d´eau (monique l´a fait soft, nous les gars on l´a fait a fond (malins: trempes!!) ..

   

Puis on arrive enfin...

Petite pause bierre apres toutes ces emotions!..

 

 

Toute l´equipe avec le chauffeur qui nous a suivit tout le long...

 

Nous reprenons le mini-bus pour faire la grosse montee jusqu´a Coroico..

 

 

Arrivee sur Coroico..

 

La vue sur toute la vallee, de l´hotel ou nous prendrons notre repas est magnifique...

 

Il y a meme une jolie piscine qui nous attend, mais malheureusement, nous n´aurons pas le temps d´en profiter: tout juste le temps de prendre une bonne douche et de manger tranquille avant de prepartir sur La Paz (3-4 heures de route)..

   

Repas sur une petite terrasse bien sympa!...

 

Et c´est la forme (surtout quand il s´agit de manger!)..

 

La place de Coroico, lors du retour..

Situe a 1500m d´altitude, la petite ville de Coroico est le preincipal centre commercial des yungas. La bourgade, guere plus qu´une placette (photo) cernee de gargottes et d´hotels bon marche, est un excellent depart pour les randonnees...

 

Coroico, en attendant que l´equipe nettoie les velos..

 

...

 

Sur le chemin, notre guide s´arrete au niveau d´ un champs de coca...

 

La coca est connue dans le monde entier comme la plante dont est extraite la cocaine. Mais cette petite feuille verte fait partie de la culture et de la vie quotidienne des indiens de l´Altiplano andin depuis 4000 ans!...

Ainsi, les feuilles de coca se vendent sur tous les marches de l´Altiplano et quelques 3 millions de sud-americains en machent regulierement, eventuellement accompagnees d´un peu de bicarbonate de soude pour faciliter la salivation.

 

Mama Coca est honoree comme la fille de Pachamama, la terre-mere, et la coca est considerre comme un don du ciel offert au peuple pour eloigner les mauvais esprits des maisons et des champs...

 

Cette plante, riche en vitamines et en substances nutritives trompe la faim et attenue la sensation de froid et d´epuisement (les plus grands consommateurs ont toujours ete les mineurs qui en prennent jusqu´ a une livre par jour!), elle reduit egalement les effets de l´altitude (soroche ou mal des montagnes)...

 

  Cette plante accompagne chaque etape de la vie des indiens:

Les femmes en couches l´utilisent comme analgesique et pour accelerer les contractions. La famille celebre ensuite la naissance en machant de la coca. Quand un jeune homme veur se marier, il offre de la coca au pere de la jeune fille... On boit du mate de coca lors des veilles mortuaires et on place des feuilles de coca dans le cerceuil des defunts (pour payer le passage aux gardiens?)...

Les quechua et les Aymara font des sacrifices de feuilles de coca lorsqu´ils plantent ou exploitent leur mine, afin de s´assurer une bonne recolte ou un bon filon. Le Yatiri (guerisseur aymara) s´ en sert pour soigner et exorciser ses patients, et dans certaines contrees reculees, la coca remplace parfois l´argent!..

 

Histoire de la coca:

Selon les archeologues, la culture de la coca aurait commence dans les Andes vers 2000 Av JC, soit 3 millenaires avant l´avenement de la dynastie incas. Mais ce sont les incas qui imposerent des restrictions sur la consommation de ce produit, afin de mieux controler les populations qu´ils avaient soumises...

Ainsi, l´usage de la coca fut restreint a la royaute, au clerge, aux medecins, aux mineurs ainsi qu´aux messagers qui couraient a travers l´empire, couvrant jusqu´a 250 Km par jour!!...

Lors de l´arrivee des premiers europeens, les Incas avaient perdu leur monopole et l´usage de la coca s´etait propage au-dela des frontieres de l´empire.

Ainsi, constatant que les ouvriers qui machaient cette feuille se concentraient davantage sur leur travail, les conquistadores espagnols encouragerent les paysans et les mineurs a en consommer.

 

Les autorites catholiques tenterent, dans un premier temps d´interdire la consommation de ces feuilles, denoncant la "une tentation du demon"! Mais elles changerent vite d´avis quand elles constaterent que cette plante permettaient aux indiens de supporter les effroyables conditions de travail auxquelles ils etaient soumis dans les mines ou les plantations (quelle bande de faux-culs!!).

Et meme, pour mieux controler cette main d´oeuvre servile, l´Eglise se lanca elle-meme dans le commerce de la coca, et s´en arrogea le monopole afin d´en tirer de plus juteux profits (ah ba, c´est du propre!)!!!

 

  En occident, la coca demeura pratiquement inconnue jusqu´a ce que, au milieu du 19ieme siecle, Angelo Mariani, pharmacien de son etat, lanca sur le marche parisien un vin a base de coca. La popularite du vin "mariani" incita tres rapidement plusieurs fabricants americains de boissons non alcoolisees a concocter des sodas a base de coca, dont le celebre Coca-cola!...

 

C´est vers cette epoque que l´on parvint a extraire de la coca le chlorhydrate de cocaine. Cette poudre blanche connut des ses debuts un vif succes aupres des personnalites comme Sigmund Freud ou sir Arthur Conan Doyle.

 

Narcodollars et misere:

Des le debut du siecle, on tenta d´interdire cette drogue, mais a partir des annees 1970, celle-ci devait faire un nombre croissant d´adeptes, surtout aux Etats-Unis. La majeure partie de la coca andine est aujourd´hui transformee en une pate collante (pasta), expediee en Colombie ou au Bresil pour y etre raffinee, avant d´etre ecoulee en Europe et aux Etats-Unis.

Selon des etudes, la mastication des feuilles de coca ne presenteraient aucun risque d´accoutumance, ni autre danger.

Mais face au fleau social que represente aux Etats-Unis la consommation de cocaine et de son derive, le crack, les autorites americaines ont menace de retirer leur soutien economique aux pays producteurs s´ils n´entamaient pas des campagnes de destructions des champs de coca.

Ces operations, loin de remporter un quelconque succes (cf page histoire de la Bolivie), ont souvent provoque la colere des paysans et favorise l´anti-americanisme.

Les Indiens defendent leur droit traditionnel a cultiver la coca et les plus pauvres se refusent a abandonner une culture bien plus rentable que celle du riz ou de la pomme de terre...

  Qui plus est, la coca est une plante etonnamment resistante et facile a cultiver. Les terrains les plus appropries a sa culture sont les terrasses des Yungas subtropicales (1000-2000m), ou l´on peut faire jusqu´a 4 recoltes par an! Chaque pied peut produire pendant plus d´une decennie...

 

La loi bolivienne protege desormais les cultures destinees a la consommation des paysans.

Plutot que de detruire la coca illegale, le gouvernement prevoie, avec l´aide financiere americaine, d´introduire des cultures de substitution et d´indemniser les fermiers, tout en favorisant la construction d´ecoles et d´hopitaux dont le besoin se fait cruellement sentir dans l´une des regions les plus pauvres du continent....

 

Voila pour la coca ...

 

  Retour a nos moutons...

Sur le chemin du retour, avant d´arriver sur La Paz..

 

 

    

 

 

Vue globale de La Paz, au retour...

On peut bien voir le centre urbain avec ses grattes-ciel, au milieu de la cuvette...

D´ ailleurs, une chose originale a La Paz, c´est que contrairement a d´habitude, les quartiers aises sont au fond de la cuvette et les quartiers pauvres dans les hauteurs...

Vue au fond de la vallee...

   

Les maisons sont sur absolument chaque petite parcelle de terre exploitable!..

   

Les 3 sommets du mont Illimani (6402 m) qui domine La Paz...

 

Voila encore un message de poste!...

   

  A tchao pour les suivants!..

   

 

 

 

Hola todos!

 

De retour de notre petite viree en VTT, on passe une petite soiree tranquille a bouquiner apres un petit repas dans notre cantine, passionnante lecture que je vous conseille: Isabel Allende (la niece de Salvador qui s´est fait assassine lors du coup d´etat de Pinochet au Chili, en 1970): Paula et des piliers de la terre de Kent Follet pour Monique, qu´elle a devore comme il se doit (merci Bedy!!!)...

   

 

Le lendemain apres-midi, je decide d´aller me faire une viree dans les musees de la ville..

Sur le chemin...

 

La calle Jaen qui compte 4 musees municipaux..

 

A l´interieur du musee...

   

La calle Jaen, qui rappelle un peu Valparaiso par ses couleurs...

 

....

 

Du cote du musee ethnographique...

 

J´adore ces ambiances de rues...

 

Dans le meme quartier (Murillo)...

 

L´eglise San Francisco, sur le chemin du retour..

 

Cette etrange et ambitieuse sculpture se dresse en haut de la Plaza San Francisco: cette masse de piliers rocheux et de visages de pierre dont la vie semble totalement absente rend hommage aux 3 grandes cultures de la bolivie: Tihuanaco, Incas et moderne...

 

Au coucher de soleil, nous nous rendons sur un mirador au milieu de la ville d´ou l´on a une vue panoramique ...

 

Vue vers l´Illimani..

La valle de la luna de La Paz..

Vers l´est..

...

 

Nous 2, pour le souvenir!..

   

La cochonne!..

   

On s´offre meme une petite descente sur un toboggan geant, a la grande surprise des gens qui sont dans le parc!...

Building du centre..

 

...

 

L´Illimani se degage un moment...

   

La valle de la luna..

 

Le fond de la cuvette: les quartiers aises..

Le soir, on mange dans la rue: hamburgers maison (3 bolivianos / piece)..

Le soir, nous sommes de retour dans notre petite cantine (tandis qu´un prof de Francais nous rappelle par ses intonations la voix de Matteo de la Reunion!)...

   

Le quartier artisanal, tout proche de notre hotel..

   

Et toujours ces echoppes de sorcieres...

   

Des lamas, en veux-tu en voila!!...

 

...

   

Puis nous quittons La Paz, le lendemain midi, pour Copacabana, surle lac Titicaca separant la Bolivie du Perou ou nous poursuivrons notre periple...

Derniere vue sur cette magnifique ville qui grouille de partout et pleine de charme!..

   

Bye Bye La Paz, a la revoyure!..

 

Sur la route, nous passons par des petits marches..

...

Puis apres pres de 2 heures de route, nous apercevons enfin le fameux lac!...

 

Voial encore un message de poste ("Allez hop, a Creteil"!! (clin d´oeil Noukette!)!)..

Je vous retrouve pour les 2 derniers!..

A toute!.

 

 

Hello (pour changer un peu!)!!.

Nous sommes donc sur la route pour Copacabana!!!

YES YES YES!!.

 

Sur le chemin...

 

Le lac nous offre des reflets magnifiques..

 

Curieusement, Le lac Titicaca, au nord-est de La Paz, n´est pas sans evoquer la mer Egee, comme vous pouvez le voir (surtout le coin de l´isla del sol).

Il est a cheval sur la frontiere entre la Bolivie et le Perou.

Son altitude de 3820m en fait l´un des grands lacs les plus eleves au monde, sans etre le lac navigable le plus haut perche (comme c´est souvent dit): la Bolivie comme le Perou comptent en effet certyaines petites etendues navigables a des niveaux encores superieurs!..

On a longtemps raconte qu´il s´agissait d´un lac sans fond! il est desormais etabli que le Titicaca fait 457m de profondeur (quand meme!)...

D´ailleurs le commandant Cousteau l´a explore pendant pres de 8 semaines a la recherche d´or abandonne par les incas dasn le lac (pour le soustraire aux convoitises des conquistadores): il n´a rien trouve si ce n´est une grenouille de 60cm qui n´avait surement jamais vu la surface!...

   

La surface du lac est plus de 9000Km2, ce qui en fait le 2ieme lac d´Amerique du Sud apres le Maracaibo, en Argentine.

En fait, il est le vestige d´une ancienne mer interieure, le lago Bollivian, qui recouvrait jadis la majeure partie de l´Altiplano avant que diverses failles geologiques et certains phenomenes d´evaporation n´abaissent considerablement le niveau des eaux.

Long de 230 Km sur 97 Km de large en moyenne, la lac a vu en revanche ce niveau grimper de plusieurs metres lors des innondations de 1986, ou  il a fini par recouvrir un millier de kilometres carres supplementaires. Il a ainsi fallu plusieurs annees au Rio Desaguadero, l´unique deversoir du lac, pour absorber l´excedent...

 

 

...

   

Puis c´est copacabana ou l´ on s´offre un sympathique hotel (un peu plus cher que ce qu´ on pouvait trouver mais nettement plus confortable et avec le cable en plus!!)..

   

Copacabana, petite ville qui se dresse sur la rive sud du lac Titicaca, a ete construite dans une baie magnifique comprise entre 2 cerros.

Ville etape sur la route de Tiquina, entre La Paz et Cuzco, elle fut, des l´epoque inca, le site d´un pelerinage religieux.

Malgres la tranquilite de la ville, Copacabana est toujours tres connue pour ses fiestas: elles drainent en effet des pelerins et des visiteurs de tout le pays (particulierement le WE, on a pu le remarquer!)..

Elle est donc situee a 3820 m comme le lac et il y fait generalement beau-temps, malgres une temperature qui peut chuter rapidement des que le soleil est couche (cf altitude), en plus d´un vent frais qui ballaie le lac...

 

Monique a eu beaucoup de mal a s´adapter a l´altitude malgres les pres de 3 semaines-1 mois passes entre 2500 et 4000m... Difficultes a dormir notamment (respiration saccadee)...

Elle a hate qu´on retrouve le plancher des vaches (et je parle des miennes de vaches, les normandes!!)...

   

 

Vue sur la cathedrale, de la terrasse de l´hotel..

 

le cerro Calbario, dont nous ferons l´ascension pour aller admirer le coucher de soleil..

 

Nous sommes charges comme des mulets!!. 

   

...

 

L´hotel colonial, dans lequel nous serons pour une dizaine de jours..

   

Vue sur la cour, de notre chambre..

   

La plaza Sucre, vue de la terrasse de l´hotel..

 

Le premier soir, je monte sur la terasse de l´hotel pour admirer le coucher de soleil...

 

Petit resto rasta, un soir et tchin a votre sante (en attendant de le faire de vive voix!)..

 

La plage de Copacabana..

 

On passe ces journees pluys que ´´peinard a nous ecouter au nveau du rythme: lecture balade et tranquilite!!..

(je suis alors dans "la Massai blanche" de Corinne Hofman, l´histoire d´une suisse qui a tout plaque pour aller vivre avec un massai dont elle est tombee amoureuse, lors d´un voyage de vacances.. Tandis que Monique est a donf dans les piliers de la terre (sur la photo, elle est un peu triste car elle doit etre dans un passage pas gai!))..

 

Petit boui-boui, ou nous mangeons un midi (10Bol l´almuerzo)..

 

Du cote du marche, sac remplis de friandises (sortes de pop-corn)..,

   

La cathedrale que nous visitons lors d´une de nos balades..

    

L´interieur de l´eglise est plutot baroque et tres charge..

Dans une autre piece, on peut admirer la fameuse vierge noire, saint patronne de la Bolivie, qui a donne son nom a la plage de Rio de Janeiro..

 

 

Apres-midi lecture dans un petit jardin, sur les bords du lac (je termine mon bouquin sur la massai blanche...)

   

Le soir, on a le croit a un super coucher de soleil, avec de grandioses couleurs..

 

...

Photo d´artiste!..

   

Je monte sur la terrasse de l´hotel pour la fin du coucher de soleil..

    

Le matin au petit dej, a l´hotel...

Elle est pas belle ma Doudou (meme au matin!)?!...

 

Rue de Copacabana..

   

Toujours plein de marchandes assises sur les trottoirs a vendre leurs marchandises..

      

Un matin, lors du marche..

Ca grouille!..

 

..

 

...

 

La rue principale de Copacabana, qui donne direct sur le lac..

   

Le jardin de l´hotel (notre chambre est celle qui donne sur le jardin et sur la terrasse)..

   

Rue..

Le midi, on assiste au bapteme de voitures: sacre spectacle!

Le pretre commence par benir toute la famille, puis il fait le tour de la voiture qu´il benit, et fait meme l´interieur (et pour quelques pieces de plus, il fait meme le moteur!!)..

Puis la voiture a baptisee a coups de champagne local (voire de bierre!), on lance ensuite des petales de fleurs, tout autour dela voiture, puis ce sont des petards qui termine le bapteme!...

Tout ca merite bien une petite photo souvenir!..

Remarquez la decoration des voitures sur ces 3 ernieres photos...

 

Une autre famille (le pretre n´oublie jamais d´empocher au passage un petit pourboire!)..

Meme les camions sont baptises (et particulierement le moteur!)..

 

   

Petite pause au soleil de notre terrasse (la Doudou est heureuse sous le soleil!)..

   

Sur la cote du lac, on trouve plein de petit resto qui propose tous des "truchas", des truites du lac!!..

Delicieuses d´ailleurs!..

On en profite pour admirer tous les soirs (ce qui est devenu un rituel!), le magnifique coucher de soleil sur le lac!..

  On aurait tort de se priver!..

 

On admire le coucher, tout en parlant de retour qui approche et... de la JOIE QU´ON AURA A TOUS VOUS RETROUVER!!!!..

 

Ca caille, mais on s´offre quand meme une petite bierre!..

Voila, pour cet avant-dernier message..

...avant de retrouver pour le dernier!..

 

A Tchao!..