Radio COPACABANA, episode 2!...
Re-salut (si vous etes encore vivants apres la petite page culturelle!!! (ouarf ouarf!!))!!!
Nous en etions donc sur Sucre, ou nous avons passe les quelques derniers jours en presence de Peggy...
Petit resto au marche, encore...
Le meme repas!..
Apres mange, nous allons boire un petit jus de fruit frais en guise de desert (on aurait tort de se priver, c´est 2Bs (=20 centimes d´euros!)), dans la cour du marche, ou on trouve notamment...
Des patates en quantite! C´est quasiment une specialite d´ici et on mange souvent (dans nos soupes quotidiennes notamment!) ...
Les etales colorees des marchandes de fruits... Appetissant non?!
On se paye aussi des salades de fruits au yaourt: delicieux et le plein de vitamines!...
Remarquez l´affiche sur le mur : " Sucre capital plena", avec la grande croix rouge (cf blog part 1)...
Notre serveuse favorie...
Comme vous pouvez le voir, les marches sont bien approvisionnes!...
J´adore les couleurs de ces marches aux fruits!..
Le soir, on s´offre une petite balade au niveau du mirador, d´ou le coucher de soleil est toujours sympathique...
Ici, on voit une partie de la grande place, qui est dos a nous quand on regarde la ville (a droite sur la photo, le couloir de colonnes(cf photo blog part 1))...
Jolie photo non?!..
Et de fait, le coucher de soleil est magnifique!...
Les pepettes, sportives, sous le couloir de colonnes...
Puis la nuit tombe peu a peu, laissant apparaitre les lumieres de la ville...
Quand on redescend, il fait nuit et c´est magnifique (en plus la temperature est correcte!)..
" C´est beau une ville la nuit", comme dirait Richard Bohringer!...
Le marche (qui etait juste a cote de l´hotel, d´ou la frequence de passage!), toujours aussi sympa!..
Avec des ambiances... toutes boliviennes!!
Petite bouffe dans une autre salle du marche (banc public)...
"L´almuerzo", c´est a dire le menu du jour (comprenant soupe, plat et parfois dessert(pas ici)) nous coutait 7 Boliavianos/ pers (70 centimes d´euro!!), pas mal hein!!
Ca va nous faire mal de retrouver les prix francais et plus particulierement reunionnais!!...
A la gare routiere de Sucre, le mardi soir, ou nous partons pour une nuit de bus vers La Paz...
Femmes boliviennes typiques!..
Dans le bus (cama, c´est a dire avec les fauteuils qui s´allongent quasiment completement), on est content de reprendre la route a 2 (malgres la mauvaise nuit que nous passerons, du fait d´une odeur particulierement forte d´urine (proximite des toilettes)!!!...
Le lendemain matin, nous arrivons a 7h et prenons un taxi pour rejoindre le centre...
La photo represente l´eglise San Francisco, prise au pif a bord du taxi...
Nous sommes surpris de voir les hauts remparts qui surplombent le centre-ville (cuvette)..
On reprend donc nos vieilles habitudes de barroudeurs en equipe: Monique garde les sacs dans un cafe alors que je nous trouve un petit hotel sympa et pas chers..
Sur ce coups-la, je trouve un hotel avec du "cachet" : l´hotel Blanquita (on a l´impression d´etre dans un chateau!), pour 70B, pour 2 (7 euros), avec le luxe d´avoir les toilettes/SDB dans la chambre (ce qui est loin d´etre la generalite de nos chambres!)..
Bref, on est pas mal!..
Pourtant a cause des nombreuses mises en garde (taxi, affiches dans les hotels, concernant les vols, les faux flics qui vous depouillent...), nous restons sur nos gardes, et de toutes facons, apres la nuit passee, on decide de se faire une petite sieste!...
Avant, je me fais quand meme un petit tour dans le quartier...
La rue de notre hotel: calle Santa Cruz...
Marchant ambulant...
Nous sommes dans le quartier des sorcieres (voir plus loin) et on trouve de drole d´articles...
Le soir apres s´etre balades toute la journee, on trouve une des fameuses "peña"!...
C´est un cabaret folklorique, ou l´on peut ecouter l´envoutante musique de l´Altiplano...
Chacune a sa particularite et son type de musique (en fonction des musiciens qui participent!), et meme si les ryhtmes de l´Altiplano se ressemblent, chaque region, voire chaque ville a sa propre musicalite!...
Ainsi, on peut apprecier les differents types d´instruments de musique andine que sont: les queñas, flutes simples en roseau, les zampoñas, flutes de Pan en bois, les tambours et les creollas.
Le fameux charango est une petite mandoline, en carapace de tatou, au son tenu et penetrant. Avec la harpe indienne, c´est l´un des rares exemples de mariage reussi des cultures indienne et espagnole. Les instruments a cordes sont en effet l´un des seuls emprunts que les indiens andins aient fait de leur plein gre a la culture europeenne.
EN tant qu´expression de la culture indienne, la musique de l´altiplano a souvent recu un acceuil mitige de la part des dirigeants boliviens. A la radio, elle se heurte a la concurrence de la musique rock occidentale, prisee par les classes aisees, ainsiqu´a celle de la salsa, de la samba et autres musiques d´Amerique latine ( et j´ajouterais de la soupe FM!).
Dans ces pires moments, cette sujetion culturelle s´est traduite par des interpretations de melodies occidentales sur des instruments andins comme Rock around the clock joue a la flute de Pan!...
Mais heureusement, les cultures indiennes suscitent actuellement un regain d´attention et on peut ainsi s´en donne a coeur joie dans les peñas!...
Le spectacle commence par une chanteuse solo, avec une charmante voix...
Elle est ensuite rejointe par des danseurs en costumes traditionnels...
Pendant ce temps la, on sirote une petite bierre locale, le tout dans une ambiance tamisee...
Et on est pas malheureux!...
Puis c´est une troupe traditionnelle entiere qui arrive...
Suivie de danseurs en costumes epoustouflants...
...
...
Les musiciens ont un sacre niveau et plus particulierement les flutistes, qui s´en donnent a coeur joie!...
Ambiance, ambiance!..
On est meme tous les 2 invites a danser, l´un apres l´autre...
Puis c´est la fameuse danse de la diablada, tres reputee ici, et particulierement durant le carnaval d´Oruro...
Malgres le vernis de christianisme qui recouvre la diablada, cette ceremonie est une action de grace strictement paienne a Pachamama, la terre-mere, pour commemorer la lutte entre les forces du bien et du mal. Les conquerants espagnols n´ont pu convertir les indiens que superficiellement, se contentant de changer les noms de quelques divinites pour les adapter a la doctrine catholique.
Ils comprirent que des changements plus radicaux auraient provoque des soulevements massifs.
La diablada a survecu tout au long de l´epoque coloniale comme une expression "controlee" de la frustration indienne. Les europeens s´asseyaient a leur balcon pour observer les populations soumises qui dans les rues s´offraient une dose annuelle de liberte.
Ces festivites etaient ainsi un acte de rebellion et de defoulement pour les indiens et une veritable soupape de securite pour les colonisateurs.
Aujourd´hui, les campesinos ne se sentent guere plus maitres de leur destin qu´avant l´independance, car ceux qui les gouvernent sont les descendants de leurs anciens maitres qui souvent les consideraient avec un profond mepris.
Ces festivites rituelles sont pour bien des boliviens l´occasion d´oublier leurs nombreux problemes, et pendant quelques jours, rien n´a plus d´importance jusqu´a ce que s´eteignent les derniers feux de la fete...
Le costume du diable, avec ses serpents et ses yeux globuleux (presque asiatique d´ailleurs!)..
On decide finalement de manger sur place et Monique est toute contente car elle a un plat qui lui rapelle fortement le carry reunionnais!!..
Le lendemain, dans notre rue (notre hotel est dans l´axe de la 2ieme voiture quimonte)..
Boliviennes devant leurs echoppes, dans notre quartier sagarnaga est celui du mercado de Hechiceria ou mercado de los brujos, c´est a dire le marche aux sorcieres...
Les commercants ne vendent pas tout a fait les articles de sorcellerie que l´on peut voir dans les films d´horreur ou les contes d´Halloween, mais surtout des plantes et des remedes de grand-mere ainsi que des ingredients moins orthodoxes destines a manipuler et / ou supplier les divers esprits malveillants ou bienveillants qui peuple le monde Aymara...
Ainsi, si vous construisez une nouvelle maison ou un bureau, vous pouvez y acheter un foetus de lama a enterrer sous la premiere pierre en guise de cha´lla (offrande) a Pachamama, pour l´inciter a vous portez chance (et pour se faire pardonner de l´avoir blesser)...
Foetus avortes de plus ou moins grandes tailles (en fonction du budget, j´imagine!)
Cette pratique est toutefois reservee aux campesinos pauvres, car les boliviens plus aises sont censes sacrifier un lama vivant!...
En cas de maladie ou de mauvais sort, on peut egalement acheter une assiette d´herbes colorees, de graines et de petites betes pour resoudre le probleme!...
Echoppes de sorcieres (brrrrrr!)...
Types d´articles vendus, notamment nombreuses statues en argiles de Pachamama...
Alignenement de sorcieres!!!..
Une apres-midi, nous allons faire un tour au mercado negro, le marche noir, ou nous pensions trouver pleins d´articles pour touristes... Et bien on a pas ete decus: il s´agit d´un marche ou l´on peut trouver tous les articles du quotidien pour les boliviens (vetements, en-cas, denrees alimentaires, produits de toilette et ustensiles de cuisine, electronique, pellicules bon marche, et pleins d´articles que vous imaginez meme pas!...)...
Vendeuses de rue..
Le marche proprement parle ressemble a un "souc", avec de toutes petites allees, et des echoppes les unes sur les autres..
Le coin des chaussures..
Les epices et les thes, cafes...
Chaussetes et autres produits divers et varies!...
La rue a la sortie du marche..
Rue adjacente..
Cette image est typique des rues de La Paz: un vrai bordel ambiant, mais tellement sympathique!...
Manifestation lors de la sortie du marche, principalement des femmes...
Chauffeur d´un de ces fameux cars, qui ont bien du merite de monter des routes si pentues et pleines de gens (en meme temps, ici, le pieton n´a clairement pas la priorite et il faut faire particulirement attention en traversant, car ca ne leur viendrait pas a l´idee de freiner pour vous laisser passer!!..)..
La rue Lamppu, perpandiculaire a Santa Cruz...
Voila, j´ai finit pour ce long message, je vous retrouve pour le suivant!
A tchao!...